Tout a commencé voici 40 ans, avec Jaws – littéralement « mâchoires », traduit en Français par « Les dents de la mer ». Avant d’être un film de requins, le long-métrage de Steven Spielberg était un excellent film tout court. Il a réussi, en un peu plus de deux heures, à susciter à la fois l’effroi et la fascination pour le grand requin blanc, aujourd’hui démesurément craint alors qu’il ne représente qu’un danger minime pour l’homme. Seuls le grand blanc, le requin tigre et le requin bouledogue constituent un danger potentiel pour notre espèce, et une dizaine de victimes sont recensées dans le monde entier chaque année. A mettre en rapport avec les morts liées aux attaques de chiens, de serpents, de moustiques, ou même de méduses…
Mais d’une certaine façon, le mal était fait. Doublement. Non seulement l’homme a peur des requins depuis 40 ans, mais les cinémas et les écrans de télévision ont vu défiler des dizaines de long-métrages sur le thème. Les suites plus ou moins heureuses des dents de la mer, pour commencer, et puis des dérivés de plus en plus délirants. Jusqu’à aboutir à la récente bande-annonce de Sky Sharks, qui réussit à mêler les ingrédients de quatre genres cinématographiques différents : des nazis, des zombies, des requins (volants, sinon c’est trop réaliste) et un avion de ligne en perdition… Le summum du délire semblait atteint jusqu’à ce qu’apparaisse la bande annonce du Requin à trois têtes. A croire que la spirale infernale ne connaîtra jamais de fin. L’intérêt artistique de tout ceci laisse évidemment à désirer, je vous épargne d’ailleurs les bandes-annonces pour la plupart navrantes, mais il faut que vous assistiez au spectacle des affiches de ces films de requins. Ca vaut le détour. En tous cas, moi ça me fait bien marrer. Vous noterez que certaines affiches copient ouvertement le graphisme original de celle des Dents de la mer, quand d’autres semblent avoir été réalisées sous Paint par un stagiaire. Ca donne une idée du budget consacré à ces productions, qui bien souvent sortent chez nous directement en DVD/Bluray ou en VOD, sans passer par la case cinéma.
Toutes les affiches de films de requins
Le requin et les filles
(Oui, les requins semblent curieusement privilégier les cibles féminines. En tous cas sur les affiches)
Ca n’a pas l’air de trop l’inquiéter…
Notez la taille pas du tout surdimensionnée du requin…
Ce n’est plus un requin, mais un gouffre avec des dents !
« Il y a du sang dans l’eau ». En fait pas encore, mais à priori ça ne devrait pas tarder.
Apparemment c’est l’heure du goûter.
Plutôt mal élevée, la demoiselle a décidé de tourner le dos aux bestioles pourtant souriantes…
« C’est quoi déjà le texte ? » « Ahhhhhhhhhhhhh »
Budget créa de l’affiche : 12,50 €
Tout pareil.
« Hein ? Faire un montage ? Mais j’y connais rien à Photoshop » « Fais ce que tu peux… »
Très années 80, la planche à voile !
Ça sent quand même le téléfilm de seconde zone.
Pour un fantôme il a l’air plutôt réel !
On commence sérieusement à tourner en rond !
Les films de requins avec de gros, gros délires
Supershark, c’est superman, mais version shark.
Requin géant contre super robot, tout est parfaitement cohérent.
« Pour lutter contre un requin démesuré, fabriquons un faux requin tout aussi démesuré ! » « Ah ouais, pas con »
Spielberg a bien fait revivre les dinosaures, alors pourquoi pas un Mégalodon ?
Après Indiana Jones dans « Raiders of the lost ark »… Bien trouvé, cela dit.
Le chef d’oeuvre cité plus haut :
Les films de requins hybrides
Mi-requin, mi-pieuvre. Jolie bestiole.
C’est pratique le requin à deux têtes, tu peux croquer deux victimes dans une même scène.
« J’ai une idée ! On va faire un requin à deux têtes ! »
« Déjà fait… »
« Ah. A trois têtes alors ? »
« Banco ! »
On voulait se marrer, alors on a croisé des requins et des piranhas…
Mi-requin, mi-dino, 100% crédible.
L’affiche alternative :
Mi-homme, mi-requin. J’aimerais voir sa brosse à dents.
Mon préféré ! Le requin-alligator contre les pom-pom girls zombies ! La totale !
Les films de requins contre des monstres géants
Le requin-pieuvre contre le ptérodactyle barracuda. Le scénariste était au taquet.
Requin géant contre pieuvre immense, au moins le combat est équilibré !
Vous n’avez jamais vu de crocosaure ? Hé, il faut sortir un peu…
Les vilains plagiats de l’affiche des dents de la mer, bouh que c’est laid
Des requins à Venise. Bientôt à Rome, Naples et Florence ?
Les dents de la neige. Voilà, voilà.
Ca marche aussi avec le sable : les dents de la plage !
Les dents de la mer + Jurassic park = un manque flagrant d’originalité
Les films de requins en pleine catastrophe climatique
Il pleut des requins !
Il pleut encore des requins !
Il pleut toujours des requins ! (vous le voyez, l’épuisement du filon ?)
Un tsunami de requin, c’est quand même pas de bol :
Un tsunami ? Encore ?
Oui oui, toujours le Tsunami. Mais en 3D !
Shark + Hurricane = Sharkicane. Logique.
Vous partez en vacances au ski ? Attention aux avalanches… de requins !
Le même film, mais avec un titre et une affiche différents :
Les films de requins qui la jouent psychologique
Attention Benjamin, derrière toi, c’est affreux ! *
Pas de bestiole sur l’affiche, voilà une prise de risque !
L’origine des films de requin (et ses suites)
Et (presque) tout les autres films de requins…
Il en faut aussi pour les plus jeunes :
Evidemment, il en manque à l’appel, n’hésitez pas à proposer des noms et/ou des affiches dans les commentaires !