Je suis né en 1978, j’ai donc un souvenir particulièrement vivace et plaisant des années 1980. Des souvenirs, même. De jeux en plastiques multicolores, de musique qui commençait à découvrir l’informatique, de bonbons chimiques et acidulés, de vêtements fluo et de technologie qui passait tranquillement de l’analogique au numérique. En voyant les photos suivantes, vous allez mesurer les progrès parcourus en 30 ans, mais vous allez aussi probablement vivre des émotions nostalgiques, et lancer un bon nombre de fois : » Ah mais ouiiiiii, j’avais la/le même ! ». Je vous invite à consulter également l’article sur les films cultes des années 1980. En attendant, c’est parti pour…
Un petit tour gratuit au coeur des années 1980 :
Le Walkman et les K7
Accessoire indispensable pour écouter les compils’ enregistrées sur les mythiques cassettes – pardon, K7 – le Walkman n’est pas resté bien longtemps l’exclusivité de Sony, qui l’a lancé en 1979 au Japon. Vous vous souvenez que les plus nantis parmis les possesseurs de Walkman disposaient d’un exemplaire doté entre autres de la fonction autoreverse et du Dolby NR.
L’Amiga 500, l’Amstrad CPC464, et les autres…
Le parc informatique cruel manque cruellement de variété : PC, ou Mac. Dans les années 1980, jusqu’à plusieurs dizaines de marques et modèles différents ont coexisté. Vers mes 10 ans, j’ai eu la chance de posséder un Thomson MO6 mais ceux qui étaient à l’école primaire au milieu des années 1980 se souviennent probablement des salles informatiques et des Thomson MO5 avec leur clavier en gomme. Mes copains, eux, étaient plutôt Amstrad CPC464 (à lecteur de cassette !), Atari 520 ST (pour les musiciens !) et Amiga 500 (pour les jeux, les démos, les mods, etc.). Et les plus sérieux avaient déjà un PC ou un Mac Classic…
Les Nike Air Max, Reebok Pump et Adidas Torsion
Si le nom de ces trois chaussures de sport mythique ne vous dit rien, c’est que vous avez vécu dans une faille spatio-temporelle. Toutes étaient trop cher du point de vue de mes parents, mais j’ai quand même fini par me faire offrir une paire de Reebok Hexalite. J’étais plutôt fier !
Le bandana
Rouge ou bleu, au cours moyen à l’école primaire, je me souviens que presque tout le monde en avait un. C’était moche et ça ne servait à rien, ça doit être pour ça que ça a plus ou moins disparu, sauf chez les rockers et les cow-boys.
Le skateboard
J’en ai eu un, mais je n’ai jamais vraiment su en faire. Vous me direz, ça existe toujours, et ça s’est d’ailleurs diversifié puisqu’il en existe de tous petits, et de très grands – les longboards. C’était quand même très à la mode dans les années 1980, aujourd’hui c’est plutôt les rollers et la trottinette.
Les vêtements et objets fluo
On est bien d’accord qu’un feutre surligneur fluo, ça va, mais que des fringues fluo, à part pour être repéré par les gardes-côtes en plein tempête au milieu de l’océan, c’est aussi idiot qu’affreux ? (Je vous dis ça, j’ai eu un K-Way fluo. Avec plusieurs teintes. J’ai survécu, non sans mal). Je pourrais aussi parler des T-Shirt Fido Dido et Poivre Blanc, des pulls Waïkiki et j’en passe… Je vous épargne les photos de toutes ces horreurs, ça pique trop les yeux.
Le Kiki, la dictée magique, Super Simon
Les jouets des années 1980, ainsi que les jeux de société de cette époque, mériteraient un article à eux seuls. Je me suis donc contenté de citer les trois premiers qui me sont venus à l’esprit ! Le Kiki et le Super Simon existent toujours, mais pour trouver une dictée magique en occasion, apprêtez-vous à débourser autour de 100 €… Il faut dire qu’elle a quand même permis à E.T. de rentrer chez lui, et qu’un album de Depeche Mode porte son nom. C’est pas rien.
Les patins à roulette
Les rollers en ligne sont une invention récente. Dans les années 1980, les patins à roulette avec une roue à chaque coin et un frein devant, c’était le top. Evidemment c’était moins rapide que les actuels rolles, surtout en virage, mais ça restait plus stable pour débuter.
La Nintendo Entertainment System (NES) et la Sega Master System
Des consoles qui ont contribué à l’essor du jeu vidéo dans les salons des foyers du monde entier, et qui font leur grand retour aujourd’hui avec la mode du rétrogaming. Je dois dire que j’ai un plutôt un faible pour la génération suivante (Super NES et Megadrive). Et que le graal a toujours été l’inaccessible Neo Geo. Sinon, du côté des consoles portables, impossible de ne pas citer la première Game Boy, lointaine aïeule de la Nintendo 3DS actuelle, et sortie en 1989. Ca y est, normalement, vous avez la musique de Tetris dans la tête.
Le K-Way
Je crois que le sktech de Dany Boon sur le sujet résume à lui seul très bien le fait que ce vêtement est aussi pratique que dénué de la moindre prétention d’élégance. Comme énoncé précédemment, le mien était fluo. Autant aller au bout de la démarche. Le pire c’était pour faire du vélo : la prise au vent catastrophique, le bruit insupportable (flap flap flap flap flap flap), la visibilité réduite avec la capuche…
Le magnétoscope et les VHS
Les Blu-Ray, l’image en Full HD et en 3D ? Pour le dernier Michael Bay, OK, mais pour regarder les Goonies, l’Arme Fatale ou SOS Fantômes, rien ne vaut un bon vieux magnétoscope avec ses encombrantes cassettes VHS à bande magnétique. Je me souviens que le nôtre avait coûté 4500 francs, ça devait être à la fin des années 1980.
Le Minitel
Aaahhhhh, le Minitel, l’invention Française qui devait détrôner internet. Et puis en fait, non. Bon, en vrai, c’était moche, lent, mais quand même pratique pour trouver, sur le 3611, les coordonnées d’une personne ou d’une entreprise. Apparu en 1980, le Minitel était un service qui coûtait bien plus cher qu’une connexion internet actuelle. Il a réussi à vivre jusqu’en 2012, quand même.
Cadeau collector, cette vidéo archivée par l’INA, qui date de 1982 et annonce les débuts du minitel auprès du grand public. Une technologie françaiiiiiiiiise, môssieur :
Le Rubik’s Cube
Le jeu d’adresse le plus énervant de la planète. Enfin, je dis ça parce que je n’ai jamais réussi à avoir ne serait-ce que deux côtés de la bonne couleur. Certains arrivent à résoudre le bazar en quelques secondes…
L’appareil photo jetable
Ca coûtait une blinde, ça faisait des photos pourries mais ça dépannait… Aujourd’hui, les smartphones stockent des milliers de clichés et disposent de capteurs 20 mégapixels. Mais où est le charme quand on n’a pas à attendre le développement de la pellicule en se demandant « est-ce que j’aurai au moins 3 ou 4 photos potables ? ».
Les Panini
J’ai jamais aimé le foot, je n’ai donc jamais eu d’album Panini rempli de vignettes. Mais je me souviens qu’il fallait dépenser deux semaines de salaires dans les pochettes pour parvenir à combler tous les trous des albums… Ah, et je me souviens parfaitement de l’odeur des vignettes et de leur support ! Cela dit, ça existe toujours, mais je n’ai pas l’impression que les albums Panini rencontrent le même succès que dans les années 1980, si ?
Les Polaroid
Vous vous souvenez des Polaroïd ? Aucun appareil moderne n’a remplacé le charme de ces photos argentiques instantanées, aux couleurs et au contraste si particuliers. La bonne nouvelle : en dépit de plusieurs morts successives, la firme survit grâce à la volonté d’anciens salariés. Vous pouvez même acheter un boîtier (attention, c’est cher !) et des films…
Le Jump Jumper
J’avais complètement oublié ce truc encombrant, inefficace (impossible de sauter à plus de 30 cm de haut avec) et résolument casse-gueule… Tiens, pour le plaisir, la pub de 1989 :
Les Crados
Autant les Panini c’était pas mon truc, autant je me souviens parfaitement des Crados, ces cartes avec des images de personnages qui portaient bien leur nom évocateur… (Et des jeux de mots bien pourris, comme en témoigne cette liste !)
Le Tubble Gum
Du chewing-gum bien chimique dans un tube en plastique, forcément, les gosses adoraient ça. Surtout que ça permettait de faire des bulles maousses (oui, c’est un article sur les années 1980, alors j’ai le droit d’écrire maousse !). C’est toujours fabriqué, d’ailleurs, cette cochonnerie !
Hop, pour le fun, la pub bien kitch de 1984 :
Les Scoubidous
Aujourd’hui, les élastiques Rainbow Loom ont pris le relais, mais dans les années 1980 tout le monde avait un Scoubidou attaché à sa trousse, à son sac, à son pantalon, à son porte-clé, à un peu tout en fait…
Le Tang
A Paris, on a les Frères Tang, pour les fans de produits asiatiques. Mais dans les années 1980, Tang c’était un sachet de poudre à verser dans de l’eau pour produire un ersatz de Banga. Yark ! Ce n’est plus vendu en France – tant mieux parce que c’était quand même bien dég’ – mais comme le précise la fiche Wikipédia du produit, le Tang est encore disponible sur certains marchés.
Le Télécran
Je me souviens encore parfaitement du bruit qu’il faisait quand on le retournait pour que les petites billes effacent le dessin réalisé. Evidemment, il fallait des heures pour réussir à obtenir quelque chose des deux molettes, et je n’ai jamais vraiment réussi à dessiner quelque chose de vraiment cohérent et esthétique. Et vous ?
Le Téléphone à cadran
C’était l’époque où les numéros de téléphone en France ne comportaient encore que 8 chiffres. Et avec le téléphone à cadran, si vous vous trompiez en arrivant à l’avant-dernier, c’était plutôt énervant !
Les puces sauteuses
Il fallait les retourner avec deux doigts et soudain, plop ! Il en existait également de plus grosses, qui faisaient mal au doigt – et à la tête quand on ne se poussait pas assez vite après l’avoir posée au sol !
Le tac-tac
Deux boules suspendues au bout d’un fil, et vous obtenez un jeu dont le son (« tac-tac-tac-tac-tac ») devient aussitôt insupportable à tous, sauf à celui qui tient ledit Tac-tac au bout des doigts…
Le yoyo
Ca existe toujours, d’ailleurs ma fille de 8 ans en a un. Mais dans les années 1980, c’était l’un des jeux phares dans les cours de récré.
Le TGV orange
Le TGV, qui ne passait pas dans l’Est où je vivais, dans les années 1980 c’était pour moi une apparition rare, un engin futuriste et stupéfiant que l’on croisait sur l’autoroute des vacances, qui filait plus vite que le vent avec une stabilité étonnante. Aujourd’hui le TGV est devenu quelque chose de beaucoup plus commun, et la couleur orange des débuts a été remplacé par des teintes beaucoup moins voyantes.
Les cabines téléphoniques
A pièces puis à cartes, les cabines téléphoniques étaient indispensable pour passer des coups de fil quand on était en déplacement, où même pour prévenir ses parents depuis la place du village que finalement on rentrerait un peu plus tard, parce qu’on venait de croiser des copains. Aujourd’hui, le smartphone est dans toutes les poches, et les cabines ne servent plus à grand monde. Il en reste encore quelques dizaines de milliers sur l’ensemble du territoire français (contre plusieurs centaines de milliers dans les années 1990), mais elles auront quasiment disparu d’ici 2017 : d’après France Telecom, leur chiffre d’affaire a été divisé par 50 depuis le début des années 2000, et elles sont utilisées en moyenne moins d’une minute par jour. Elles sont toutefois encore bien utiles dans les (rares) zones non couvertes par le réseau mobile !
Les disquettes
Aujourd’hui pour stocker des documents, on utilise le cloud (« nuage » en anglais), un terme flou pour désigner des serveurs distants accessibles à tout ordinateur connecté à internet. Mais dans les années 1980, on se servait de disquettes souples 5,25 pouces de 360 ko (oui, 0,36 Mo. Autant dire qu’on ne stockait pas grand chose dessus !), conditionnées par 10 dans des boîtes en carton et livrées avec des étiquettes pour pouvoir désigner leur contenu. C’était l’époque des 286 et 386 et de MS-DOS 5.0. Puis sont arrivées les disquettes 3,5 pouces, permettant de stocker jusqu’à 1,44 Mo. Puis il y a eu le CD-ROM, les clés USB… Mais c’est une autre histoire !
Les pin’s
Je viens d’apprendre en consultant la fiche Wikipédia qu’il existe un terme français pour désigner les pin’s : épinglette. Ca résume à la fois le côté ridicule et inutile de ces petits objets publicitaires à épingler qui servaient avant tout à faire des trous dans les vêtements. Pendant une période c’était vraiment du délire, et certains avaient plusieurs milliers de pin’s dans leur collections. Je serais curieux de savoir ce que sont devenues ces collections…