Ce n’est pas mon premier article sur le sujet : j’ai déjà publié en février 2015 un article sur le langage des jeunes et des ados, qui recense et explique 30 termes courants chez les 12-25 ans. Pourquoi un nouvel article ? D’abord parce que le premier est loin d’être exhaustif, ensuite parce que le français, comme toute langue vivante, évolue en permanence, et la population jeune est particulièrement féconde en néologismes, et en nouvelles expressions. D’ailleurs, il faudrait plutôt rédiger un article sur LES langages des jeunes, puisqu’en fonction de leur lieu d’habitation, de leur situation sociale (et éventuellement professionnelle), de leur âge et de leur origine (qu’il s’agisse de la ville, de la région et/ou du pays), les jeunes n’ont évidemment pas tous le même lexique, ni la même syntaxe. Mais j’ai fait au plus simple…
Assez curieusement, des mots issus du verlan des années 1990, ou d’un argot parfois ancien, sont toujours utilisés, mais de nombreux nouveaux termes sont apparus ces dernières années, voir ces derniers mois. Certains auront disparu des rues dans un semestre, quand d’autres semblent toujours très usités en dépit de leur ancienneté. Ces mots sont issus de contractions, de verlan (des mots dont les syllabes sont inversés, comme « chanmé » ou « laisse béton »), d’autres langues (anglais, arabe du Maroc ou d’Algérie, langues africaines), et ils contribuent à enrichir la langue française, et à marquer une époque. A noter que parmi ces mots, il faut souvent noter une distinction entre ceux surtout utilisés à l’oral, et d’autres exclusivement à l’écrit – comprenez, sur les forums internet et les réseaux sociaux ou pour les SMS. Des SMS qui mériteraient un article à eux seuls tant ils entraînent chez certain(e)s une recomposition de la grammaire et, surtout, de l’orthographe.
Dernière chose : cet article n’est ni glorification, ni une critique du « langage des jeunes », simplement un constat. La langue change en permanence, le lexique s’enrichit au fur et à mesure des évolutions de la société et des progrès technologiques. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que, quel que soit votre âge (j’ai 37 ans, mais je n’oublie pas que j’en ai eu 15, puis 20, etc.), vous n’avez peut-être pas toujours eu un langage châtié, et que l’appartenance à un groupe a toujours impliqué une certaine façon de s’exprimer.
Enfin, je tiens à remercier vivement Julie M, Annie S, Cathy S, Valérie H, et leurs enfants, ados et neveux/nièces pour leur aide précieuse, sans laquelle ce lexique ne serait pas aussi riche et détaillé. Cimer les zouz, vous êtes pas des bolosses, vous m’avez aidé de ouf.
En 60 mots, le langage des ados et des jeunes en 2016 :
(Mise à jour du 4 février 2017 : j’ai publié un nouvel article, sur le langage des jeunes en 2017, avec 40 nouveaux termes à découvrir. Il complète ainsi l’article ci-dessous).
(S’)Ambiancer : se mettre dans l’ambiance, commencer à faire la fête.
Exemple : « J’ai ramené de la vodka et mes playlists, on va pouvoir s’ambiancer »
Babtou : homme blanc, européen. Verlan de toubab, lui-même issu du mot tubaab en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal.
A noter, la variante « babtou fragile », qui désigne celui qui a une bonne tête à se faire victimiser.
Badass : terme anglais pour désigner un « dur à cuire ». Un vrai bonhomme, quoi. Bien bien balèze.
Exemple, illustré par la chaîne Golden Moustache :
Bae. Peut se prononcer « baé » ou « baï ». Désigne le/la petit(e) ami(e). Le terme a deux origines connues : ce serait l’abréviation de « before anyone else » (avant tout le monde), mais le terme signifie aussi caca en danois. Oui je sais, moi non plus je ne vois pas le rapport.
Exemple : « Ce soit je vais au ciné avec mon baé« .
Notez que l’adjectif possessif est optionnel ; baé est souvent utilisé comme un nom.
Exemple : « Pour mon anniv baé m’a offert un super resto« .
Barres (se taper des) : avoir un fou rire.
Exemple :
un surveillant il peut se taper des barres avec toi un jour mais le lendemain il te met 2h de colle parce que t’as parler c’est chaud
— Snap: benjidu_52 (@Benjamin_Cln) 3 Février 2016
Bail : un truc, un machin, une chose, des affaires, des histoires. Peut désigner tout et n’importe quoi, utilisé le plus souvent au pluriel. Peut également désigner une relation amoureuse. Rien à voir avec l’expression « ça fait un bail » (qui permet de repérer un vieux de plus de 30 ans).
Exemple :
Les bons bails c’est de s’endormir au téléphone avec bae 📱💘
— Eat (@L_Rms1) 7 Février 2016
Balec, balek, blc : abréviation de l’expression fleurie « je m’en bats les c… » Exemple « On a un contrôle de maths ? Balec, je sèche !« .
Belek : signifie « attention ». Issu de l’arabe. Souvent utilisé dans l’expression « faire belek », pour « faire attention ». Exemple :
J’fais belek en cours pour pas faire de fautes histoire d’éviter le blanc, si y a une faute j’déchire j’recopie mdr c’est grave — .: l7 :. (@Axelle_ngs) 4 Février 2016
Bédave : fumer (mais pas une cigarette, si vous voyez ce que je veux dire).
Exemple : « T’as rien à bédave, gros ? »
BTG : abréviation de « Bien ta grotte ?« . Sous-entendu « t’étais où ces cinq dernières années, pour ne pas savoir/connaître ça ?« .
Canard : garçon totalement soumis à sa petite amie, au point d’en oublier tout le reste.
En guise d’exemple, je vous conseille cet excellent court-métrage réalisé par FrenchBall :
Captain obvious : expression anglaise. En français, ça donne « Capitaine évidence« . Qualifie une personne qui donne avec sérieux (voire prétention) une explication aussi évidente qu’inutile.
Exemple « Alors tu vois, l’Iphone c’est comme un smartphone Samsung mais chez Apple !
– Merci captain obvious… »
Carotte : voler.
Exemple : « J’me suis fait carotte mes dix euros« .
Chiller : vient du verbe anglais « to chill ». Se détendre, prendre du bon temps.
Exemple « J’suis posey avec mes soces à la piscine, en train de chiller« .
Cimer : verlan de merci. Se prononce « cimère ». Plutôt tenace dans le langage courant.
Exemple « Tu me mets un kebab-frites ? Cimer chef !« .
De fou et sa variante en verlan « de ouf ». Signifie beaucoup.
Exemple :
Faut j’aille chercher ma pizza, j’ai faim de ouf
— always ⚡️ (@imahcfan) 27 Janvier 2016
(S’)enjailler : similaire à « s’ambiancer« . Signifie se mettre à l’aise, se « mettre bien ». Ce verbe est issu de l’argot ivoirien, il serait né dans les années 1980 mais son usage en France est bien plus récent.
Fake : faux, bidon, simulé. Utilisé dans l’expression « c’est fake » ou encore « c’est du fake« , « c’est un fake« . Très usité dans le domaine informatique (Cf. fake sur Wikipédia). Note : A l’inverse, pour assurer à son interlocuteur qu’on ne raconte pas des craques, on peut lui lancer que c’est « garanti nofake ! »
Exemple :
Je me méfie des gens qui sont amis avec tout le monde, c’est trop fake — Julia (@_Juuliada) 10 Janvier 2016
Friendzone : terme anglais qui pourrait se traduire par « Zone des amis ». Si, dans une relation d’amitié, l’un des deux ami(e)s est amoureux de l’autre, mais que ce n’est pas réciproque, il se retrouve dans la friendzone, c’est-à-dire qu’il/elle reste un simple ami(e). Rien de plus, et rien de moins. En clair, si une copine t’aime bien mais qu’elle ne voudra jamais sortir avec toi, elle te mets dans la « friendzone« .
Exemple en image, avec cette excellente vidéo réalisée par le Studio Bagel :
Gamos : voiture. Vient de « gamelle« , terme argotique utilisé lui-même pour désigner les cylindres d’un moteur à explosion. Attention, même si gamelle et voiture sont féminin, gamos est curieusement employé au masculin. Terme issu du milieu du rap.
Garo : cigarette. Je n’ai pas réussi à trouver une étymologie fiable. Garo serait l’équivalent arabe de « cigarette », si un arabophone peut confirmer (ou infirmer)…
Exemple :
j’ai acheté un paquet de garo et jme suis dit allez je vais acheter un black Jack j’ai gagné 20€
— schmi (@_panteros666) 2 Février 2016
Golri : verlan simplifié de rigoler.
Gova : voiture. Verlan de « vago« , utilisé par les Manouches pour désigner les automobiles. Vago serait lui-même dérivé de wagon.
Exemple :
la meuf qui m’a rentrer dedans est « vraiment désolé » mdr c’est bien mimi mais ça va va pas réparer ma gova — kaï proctor (@____mdt) 2 Février 2016
Gow. Affectueux.Désigne une (des) bonne(s) copine(s), voire sa meilleure amie. Voire, plus rarement, son amoureuse. Issu de l’argot ivoirien « go« , mais plus souvent orthographié « gow » en France.
Exemple :
Grosse ambiance de ouf avec ma gow, on est posey devant animal crossing
— Thrashieuse (@eweilly) 8 Janvier 2016
Hess (la) : la misère, la crise, la galère. Parfois orthographié « hass ».
En guise d’exemple, un clip qui montre que quelque soit son orthopraphe, le terme se prononce « hesse » :
Jdcjdr : abréviation de « je dis ça, je dis rien« . Dans ce cas, le meilleur choix est peut-être en effet celui qui consiste à ne rien dire.
Jpp : abréviation de « j’en peux plus« . Très en vogue sur Twitter.
Exemple :
Ma grand-mère a deux poules une qui s’appelle lady et l’autre Gaga Ptdrr jpp
— A- (@pctadreaa) 7 Février 2016
Jsp : abréviation de « Je ne sais pas ». Egalement très prisé sur les réseaux sociaux, et dans les SMS.
Keum : verlan de « mec ». Désigne potentiellement tout être humain mâle. En vogue depuis au moins 25 ans. Désigne l’amoureux dans l’expression « mon/son keum ».
Khey/Khoya : frères. Mes khey ou mes khoya se prononce « mes rheilles » « mes royas » avec un « h » aspiré. Mot issu de l’arabe.
Exemple :
Moi et mes khey on part sur la lune amuse toi bien en Meurthe et Moselle — Marco (@_AnthL_) 31 Janvier 2016
Kawaï ou Kawaii : « mignon » en Japonais. Utilisé essentiellement par les fans de manga et les adeptes de culture nipponne. Mais pas que. Attention, se prononce kawaille, et pas k-way 😉
Exemple :
Trop envie d’être en vacances d’été pour mettre des ballerines trop kawai — The Big Canoe (@domilka) 1 Février 2016
Kikoo : mot familier employé pendant longtemps par les ados sur internet pour se saluer, kikoo (ou kikou) est une forme déformée de « coucou ». Aujourd’hui le terme n’est plus utilisé en tant que tel mais plus pour moquer, toujours sur internet, les ados immatures, laxistes avec l’orthographe ou agressifs. Ca marche aussi avec « kikoolol », assemblage savant et chatoyant de « kikoo » et de « lol ».
Exemple : « Jpp mec, le forum est envahi par des kikoos, jsp pourquoi… »
Lol : abréviation de « laughing out loud », c’est à dire rire très fort. Au départ utilisé sur internet par les anglophones pour montrer qu’une image ou une phrase les faisaient marrer. Aujourd’hui utilisé par à peu près tout le monde à peu près n’importe quand, n’importe où et n’importe comment, même à l’oral par les francophones. Semble ne jamais devoir se démoder.
Mdr : abréviation de « mort de rire ». Même usage et même constat que pour « lol ». Connaît plusieurs variantes dont PTDR (« pété de rire ») et XPLDR ou encore XPTDR (« explosé de rire », pour synthétiser. Paroxysme du rire. Après, on n’a plus rien en stock). A l’écrit XD est aussi utilisé – c’est un smiley qui représente un visage en train de rire.
Exemple (notez le savoureux combo) :
Concert d’Adèle à Bercy à partir de 189€, mdr ptdr xptdr xpldr on va se dire « hello from this otherside of the concert mall » hein @Adele
— AMAZONE. (@Angeeliiique) 6 Février 2016
Meuf : verlan de « femme ». Utilisé depuis pas loin de trois décennies, et désormais indifféremment par les êtres masculins et féminins, pour parler d’une fille, de leur copine, etc.
Mifa : verlan de « famille« .
Miskine, parfois abrégé en msk. Issu de l’arabe, exprime la pitié, l’énervement ou le mépris, ou encore signifier « le/la pauvre… »
Exemple :
Je mange à 13h miskine
— célia (@CliaSh) 1 Février 2016
My god, oh my god, OMG : en anglais « Mon dieu », « Ho mon dieu ». OMG est l’abréviation de « Oh my God ». Certains vont jusqu’à l’orthographier Omagad, ce qui ne veux plus rien dire évidemment (mais se rapproche toutefois de la prononciation). Permet de marquer l’étonnement, la surprise, ou une joie intense – on n’invoque pas le tout puissant pour rien, quand même.
No rage ou « noraj » : essentiellement utilisé sur les forums internet, dans le but de demander à son interlocuteur de ne pas s’énerver, ou de se calmer. La seconde orthographe présentée est version francisée de façon douteuse, puisqu’en Français, rage s’écris comme en anglais… Exemple (attention, combo lexical) :
@Hugolgrand comment tu t’es fait friendszoner clémence ptdr aller salut ( c’est que de l’amour #noraj) 😏🙄😂 — Ju (@julienvenner) 8 Février 2016
Osef : abréviation de « On s’en fout ».
Owned : en anglais, Owned signifie « posséder ». Utilisé au départ sur internet pour signifier que l’on avait bien eu quelqu’un, ou dans les jeux vidéo en cas de domination sur l’adversaire. Une variante assez geek est apparue : Pnwed. Mais bonne chance à l’oral avec celle-là…
Passer crème : signifie « sans aucun soucis », « c’est nickel » « ça passe comme dans du beurre » (pour rester dans la métaphore laitière). « J’ai pas pris de ticket dans le tram mais y’avait pas de contrôleur, c’est passé crème ».
Exemple :
Le brevet blanc de français il est passé crème là
— Hélène (@helenexrufin) 10 Février 2016
PLS : abréviation de « position latérale de sécurité ». Détourné de son sens initial, « en PLS » est utilisé pour marque l’humiliation, la honte. Très utilisé par les ados sur les forums (de jeux vidéo notamment).
Poucave : une poucave, c’est une balance, un mouchard, bref quelqu’un qui dénonce autrui.Terme issu du romani. Egalement employé comme verbe (« se faire poucave », « il m’a poucave »).
Exemple :
Mddr il veut que je lui dise qui m’a dit les trucs que je sais or je ne suis pas une poucave donc jamais je lui dirais — ~ Calláte (@Naweel586) 1 Février 2016
Rageux : un individu qui dépense du temps et de l’énergie pour TOUT critiquer et en profiter pour agresser les autres, sur internet essentiellement (commentaires sur les sites d’actu, réseaux sociaux, Youtube, etc). Assez proche du troll, le rageux est spécialisé dans les manifestations haineuses aiguës plus encore que dans la provocation. Souvent irrécupérable, à fuir comme la peste. N’essayez même pas de lui répondre.
Exemple : le youtuber Jigmé a fait une vidéo qui synthétise avec brio cette espèce peu fréquentable :
Rodave : signifie surveiller, observer, ou encore (se faire) surprendre/attraper. Terme issu du romani.
Sbeul : le sbeul, c’est le désordre, le capharnaüm. Le bordel, quoi.
Exemple :
Comment c’était le sbeul en Anglais ajd 😂 — dreamchasers 4 (@guisk2ow) 22 Janvier 2016
Se mettre bien : se mettre à l’aise, s’ambiance, s’enjailler (Cf. définition de ces deux derniers verbes sur cette même page)
Exemple :
Resto, soirée, bowling, ciné, on se met bien pour le début des vacances 😏 — célia (@celialtlr) 7 Février 2016
Seum, parfois orthograpgié sème, ou seume. Avoir le seum, c’est avoir la haine, la rage, être en colère, très déçu, dégoûté. Terme issu de l’arabe.
Stalker : verbe francisé issu du verbe anglais « to stalk » qui signifie traquer. « Stalker » une personne consiste à l’espionner, à surveiller ses moindres faits et gestes, en utilisant notamment internet et les réseaux sociaux. Au point, parfois, de franchir un pas et d’aller jusqu’au harcèlement de ladite personne. Un truc pas du tout malsain, en somme…
Exemple :
Le fils à Gad Elmaleh il se fait stalker sur tous les réseaux sociaux depuis que les gens ont vu à quoi il ressemble mdrr le pauvre
— lara (@svblimendes) 10 Février 2016
Tchiper : le tchip, c’est une onomatopée qui consiste à faire un son avec sa bouche pour marquer sa désapprobation. D’après le Wiktionary, ça « implique un mouvement de succion tout en mettant la langue en arrière ». Permet de signaler un agacement sans prononcer le moindre mot : pratique !
Thug : terme issu de l’anglais qui désigne un gros dur, un caïd bien badass, un gangsta qui fait pas golri, tavu. Ca se prononce « teugue ». L’expression « Thug life », très courante pendant une période sur les réseaux sociaux, est en train de passer de mode. Elle exprime la « vie de voyou, à la dure », c’est-à-dire une existence rocambolesque et menée grand train à l’aide de fonds récoltés de façon répréhensible (pour faire simple). Elle est aussi utilisée de façon ironique, avec beaucoup de second degré, pour montrer quelqu’un qui, justement mène une vie paisible et peu aventureuse.
Tease : rien à voir avec avec un « teaser », cette mini bande-annonce très prisée des studios de cinéma et des éditeurs de jeux vidéo. La « tease », qui se prononce « tize », c’est l’alcool, la boisson, la picole. Teaser (prononcer « tizer ») c’est s’alcooliser. Le terme existait déjà voici vingt ans, mais de mémoire on l’écrivait « tise », et « tiser ». Les orthographes du nom et du verbe se sont ainsi converties à la mode anglophone…
Exemple :
Niquel ca !!! Plus rien a teaser nul par ou dormir !!! Et des gens de ma soirée qui rentre et qui habitent à côté de chez moi 🙏🏾🙏🏾🙏🏾 — Mister .T. (@Thib_Frg) 18 Avril 2015
Troll : sur internet, le terme a été détourné de son sens initial. Il n’est ici plus question des créatures norvégiennes légendaires (je vous conseille à ce sujet le très bon film Troll Hunter) mais des individus qui, sur internet, se complaisent dans la provocation, et dans le fait de créer et d’entretenir des conflits et des polémiques. La meilleure chose à faire est de ne pas répondre à un troll – ce serait lui faire trop d’honneur. Comme disent les anglophones, « don’t feed the troll » (ne nourrissez pas le troll).
Wesh, parfois abrégé en wsh : interjection pour saluer, demander comment ça va. Se prononce « ouèche « . Le terme serait dérivé du mot berbère « ash « . Le terme « wesh » ou « wesh-wesh » est aussi parfois utilisé pour désigner les jeunes des banlieues.
Un exemple en vidéo, assez drôle avec cette parodie de « Top Chef » réalisée par Golden Moustache :
What, mais what, what the fuck, dafuck, wtf : traduction en Français, dans l’ordre « quoi ? mais quoi ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? C’bordel ?« . Wtf étant, enfin, l’abréviation de « what the fuck ». L’idée, avec cette expression et ses dérivés listés précédemment, est de marquer la surprise, l’incompréhension ou l’exaspération.
Zouz : une zouz, c’est une fille, ou une femme. Et si la phrase contient « ma zouz« , alors l’auteur fait référence à sa petite amie. Le terme est issu de l’argot algérien. Pour faire simple, on ne dit plus meuf, mais zouz. Voilà.
Zoulette : une zoulette est une fille qui s’habille à la mode hip-hop, ou de façon trop vulgaire. En gros, avec un style trop charmant, tavu. Le terme est également utilisé pour désigner, de façon péjorative, un garçon efféminé. Si tu veux pas te faire péta, évite de balancer « zoulette » à un thug bien badass, gros.
Pour compléter cette lecture, n’hésitez pas à découvrir l’article que j’ai publié sur le langage des jeunes et des ados en 2017 !
Voilà, c’est tout pour ce deuxième article consacré au langage des jeunes et des ados. Si le terme que vous cherchez n’y figure pas, et qu’il n’est pas non plus présent dans le premier article que j’ai rédigé sur le langage des jeunes et des ados en 2015, je vous invite à poursuivre vos recherches sur les sites suivants, qui m’ont été d’une aide précieuse pour la rédaction des définitions ci-dessus, et pour vérifier ou compléter certaines informations : Urban Dico, Dictionnaire de la zone, Le dico des mots, Wiktionary.
Si vous souhaitez compléter ce lexique avec des termes qui vous paraissent aujourd’hui prisés des 12-25 ans, n’hésitez pas, cet article sera mis à jour régulièrement !
La photo de l’article est en licence CC et elle a été publiée sur Flickr par TXMX2.
A bientôt sur Le Curionaute !